"Communautés
Les origines de la population viennent de deux ethnies : Les premiers à avoir colonisé l’île étaient les Arawaks qui ont été exterminés par les Indiens caraïbes.".../...
Notre chauffeur nous a dit que c'était parce que les Arawaks étaient cannibales que les Caraîbes les ont exterminés.
.../..." Ils descendaient des côtes du Venezuela, jusqu’à Hispaniola et ce sont donc les derniers descendants des grands peuples précolombiens ! La Dominique, fait unique, est le seul endroit au monde qui compte une population de 3 000 Indiens caraïbes. Ils ont survécu grâce à la nature même de l’île, qui les protégeait de l’agression de l’ennemi. De nos jours, ils vivent sur un territoire de 1 800 hectares en bordure des côtes Nord-Est de l’île. Ils en sont propriétaires car ces terres leur ont été concédées en 1903 par la reine Victoria et nul autre qu’eux n’ont le droit de s’y installer.
La grande majorité de l’île est d’origine afro-caribéenne. On compte 72 000 Dominicais et il y aurait entre 20 000 et 50 000 îliens qui vivraient hors de leur pays. Contrairement aux îles françaises, le métissage n’existe pas et la population blanche est en général constituée d’expatriés canadiens, anglais, américains ou français.
Religions
Du fait de la colonisation, l’île est en majorité catholique et anglicane. Mais vous y retrouverez toutes les religions communes aux îles françaises : les évangélistes, témoins de Jehovah, adventistes, Notre-Dame-de-Fatima, et unique dans les îles anglaises le gospel-hall. Les religions occupent une place très particulière dans la vie des Dominicais et vous rencontrerez beaucoup de gens qui saluent Dieu, tout au long de la journée. Le peuple est très pratiquant, et les messes sont très fréquentées. "
Nous traversons donc la réserve. Quelques kilomètres plus loin, notre chauffeur nous arrête dans cette cassaverie. Les cassaves sont des galettes de Manioc et de noix de coco moulus en farine (on voit le moulin en arrière plan) et cuites au feu de bois. (C'est d'ailleurs, l'origine du nom du groupe de Zouk "Kassav")
La traversée de la réserve est toute en émotion. Nous voyons des gens vivre dans un état de dénuement total. Le chauffeur nous explique l'origine de la Réserve et les caractéristiques sociales de la population qui y vit.
J'ai trouvé sur le net, un rapport d'une étudiante en sociologie de Guadeloupe qui y a fait un stage et qui a vécu dans la réserve Caraïbe (ce qui est rare). Ce rapport date de 1998 mais ses mots reflètent encore , hélas, bien la réalité:
"LA RESERVE DANS UN CONTEXTE PARTICULIER
Quand un Dominicais me parle des Indiens Caraïbes, il n'omet pas de me parler du racisme qui existe entre ces indigènes, au nombre de 3500 et la population noire. Ils étaient traités d'"inférieurs", de " bons à rien ", de " stupides ". Ceci leur donnait une mauvaise image d'eux-mêmes, ils couraient se cacher dès qu'ils apercevaient quelqu'un, autre qu'un des leurs. Même si aujourd'hui les moeurs ont beaucoup évolué, il n'en reste pas moins que, moins marquée, la ségrégation existe toujours ; les Indiens Caraïbes, pour leur part, se considèrent Caraïbes, avant d'être des Dominicais. Aussi, en dépit d'un métissage qui tend à s'opérer, il est encore très difficile pour un Noir d'être accepté dans la réserve, d'autant plus que pour avoir le droit d'y résider, il faut entre autre, y être né, y avoir vécu douze ans ou être né d'un parent Indien Caraïbe.
.
La terre est sacrée
A la question : " quelle est la particularité du territoire ? ", une femme Caraïbe m'a répondu que "la terre est au centre de tout" : elle est et reste leur propriété collective en passant de génération en génération, elle ne s'achète, ni ne se vend.
Ainsi, la possession de la terre est une question majeure : les Indiens Caraïbes estiment que la parcelle qu'on leur a attribuée depuis l'indépendance en 1978, n'est pas suffisante et tendrait même à diminuer. .../... D'autre part, le territoire reste confiné dans les activités traditionnelles peu rémunératrices, où l'agriculture tient une large part. Cependant, la réserve manque cruellement d'eau : l'eau courante est inexistante, les femmes et les jeunes filles doivent donc aller en chercher dans l'une des très rares fontaines situées au bord des routes ou la récupèrent à la rivière. Le travail est une non-valeur J'ai pu constater un niveau de vie très pauvre. Même si la plupart des hommes travaillent dans les champs ou sont pêcheurs, l'inactivité est courante dans la réserve. En fait, les Indiens Caraïbes ont toujours tenu à garder leur " indépendance " vis-à-vis du travail. D'une certaine manière, ils sont oisifs : ils ont refusé de travailler dans les plantations, et ont préféré se suicider ( Il n'en est pas de même pour la communauté indienne de l'Inde, à qui on fit appel au 19ème siècle ). Leur revenu moyen est de 600 dollars EC par mois, (soit environ 1.200 francs, à l'époque du rapport, 1998) Par ailleurs, pour confirmer leur position vis-à-vis du travail, je souligne que comme les Indiens du Vénézuéla, les Indiens Caraïbes avaient l'habitude d'organiser des cérémonies pendant lesquelles ils inhalaient de la drogue, leur donnant ainsi une vision du monde des esprits. Aujourd'hui, la drogue (marijuana) est consommée à outrance, et devient un véritable fléau social. Il en est de même pour l'alcool. .../..."
J'ai trouvé sur le net, un rapport d'une étudiante en sociologie de Guadeloupe qui y a fait un stage et qui a vécu dans la réserve Caraïbe (ce qui est rare). Ce rapport date de 1998 mais ses mots reflètent encore , hélas, bien la réalité:
"LA RESERVE DANS UN CONTEXTE PARTICULIER
Quand un Dominicais me parle des Indiens Caraïbes, il n'omet pas de me parler du racisme qui existe entre ces indigènes, au nombre de 3500 et la population noire. Ils étaient traités d'"inférieurs", de " bons à rien ", de " stupides ". Ceci leur donnait une mauvaise image d'eux-mêmes, ils couraient se cacher dès qu'ils apercevaient quelqu'un, autre qu'un des leurs. Même si aujourd'hui les moeurs ont beaucoup évolué, il n'en reste pas moins que, moins marquée, la ségrégation existe toujours ; les Indiens Caraïbes, pour leur part, se considèrent Caraïbes, avant d'être des Dominicais. Aussi, en dépit d'un métissage qui tend à s'opérer, il est encore très difficile pour un Noir d'être accepté dans la réserve, d'autant plus que pour avoir le droit d'y résider, il faut entre autre, y être né, y avoir vécu douze ans ou être né d'un parent Indien Caraïbe.
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La terre est sacrée
A la question : " quelle est la particularité du territoire ? ", une femme Caraïbe m'a répondu que "la terre est au centre de tout" : elle est et reste leur propriété collective en passant de génération en génération, elle ne s'achète, ni ne se vend.
Ainsi, la possession de la terre est une question majeure : les Indiens Caraïbes estiment que la parcelle qu'on leur a attribuée depuis l'indépendance en 1978, n'est pas suffisante et tendrait même à diminuer. .../... D'autre part, le territoire reste confiné dans les activités traditionnelles peu rémunératrices, où l'agriculture tient une large part. Cependant, la réserve manque cruellement d'eau : l'eau courante est inexistante, les femmes et les jeunes filles doivent donc aller en chercher dans l'une des très rares fontaines situées au bord des routes ou la récupèrent à la rivière. Le travail est une non-valeur J'ai pu constater un niveau de vie très pauvre. Même si la plupart des hommes travaillent dans les champs ou sont pêcheurs, l'inactivité est courante dans la réserve. En fait, les Indiens Caraïbes ont toujours tenu à garder leur " indépendance " vis-à-vis du travail. D'une certaine manière, ils sont oisifs : ils ont refusé de travailler dans les plantations, et ont préféré se suicider ( Il n'en est pas de même pour la communauté indienne de l'Inde, à qui on fit appel au 19ème siècle ). Leur revenu moyen est de 600 dollars EC par mois, (soit environ 1.200 francs, à l'époque du rapport, 1998) Par ailleurs, pour confirmer leur position vis-à-vis du travail, je souligne que comme les Indiens du Vénézuéla, les Indiens Caraïbes avaient l'habitude d'organiser des cérémonies pendant lesquelles ils inhalaient de la drogue, leur donnant ainsi une vision du monde des esprits. Aujourd'hui, la drogue (marijuana) est consommée à outrance, et devient un véritable fléau social. Il en est de même pour l'alcool. .../..."
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